Un réseau collégial soutient les communautés portuaires d’Afrique de l’Ouest
Le programme de gestion portuaire TrainForTrade de la CNUCED a créé un réseau pour aider les communautés portuaires à relancer leurs économies après la crise du COVID-19.
Godwin Alini a eu une carrière impressionnante dans le secteur de la gestion portuaire. C’est après avoir commencé comme stagiaire en 1999, il y a plus de 20 ans, qu’il est aujourd’hui devenu le PDG de l’Office des ports et rades du Gabon (OPRAG).
Il doit en partie l’évolution de carrière qu’il a connue au cours des deux dernières décennies, à sa participation à divers cours dispensés par le programme de gestion portuaire TrainForTrade de la CNUCED.
Pourtant, à l’origine, il n’était pas destiné à travailler dans la gestion portuaire. Il a d’abord étudié l’économie agricole, puis a obtenu une maîtrise en gestion des affaires. Il est également titulaire d’un diplôme en transport et logistique.
Alini a rejoint le département des ressources humaines de l’OPRAG en 2000 et a depuis cette date, pris part à de nombreuses formations TrainForTrade, d’abord en tant que participant, puis en tant que formateur.
Les thèmes des ateliers de formation liés aux ressources humaines ont été particulièrement utiles dans le travail quotidien de M. Alini. « Les cours m’ont aidé à mieux comprendre et à impliquer les gens dans la réforme de notre port », explique-t-il.
Il a dirigé des ateliers de formation dans le réseau francophone de TrainForTrade au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Haïti, en Guinée et au Sénégal. « J’ai eu le plaisir de former les participants sur des sujets couvrant des questions administratives, juridiques, techniques et de ressources humaines », dit-il.
Un réseau essentiel
Alini, joue un rôle en tant que point focal du programme de gestion portuaire TrainForTrade au Gabon. Ainsi, il affirme que faire partie du réseau est essentiel à sa vie professionnelle.
« Le fait de travailler en réseau avec d’autres gestionnaires portuaires me donne une bonne vue d’ensemble des problèmes actuels des communautés portuaires. Ces experts sont toujours disponibles pour répondre à mes questions », dit-il.
La promotion de la connaissance régionale et de la coopération Sud-Sud fait partie intégrante du programme. Les ports du réseau francophone sont peut-être concurrents, mais comme ils ont beaucoup de choses en commun, ils se soutiennent toujours en échangeant leurs expériences et leurs compétences.
« Un exemple : lorsque j’ai voulu repenser l’OPRAG en mettant en place un nouveau système de communauté portuaire. J’ai passé un simple coup de fil au port d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, et nous avons organisé une visite sur le terrain pour étudier leurs expériences, ce qui a guidé nos réformes », explique M. Alini.
Selon lui, il est également plus abordable de demander conseil à des collègues qu’à des consultants.
« Avec le réseau, je n’ai pas besoin de payer un consultant pour obtenir les informations nécessaires. Même lorsque nous devons engager des experts externes de temps en temps, il est bon de consulter d’abord des collègues, qui peuvent nous guider dans la bonne direction », a-t-il déclaré.
Alini souligne l’immense valeur des leçons qu’il a tirées de ses nombreuses visites dans d’autres ports et de ses rencontres avec des collègues d’autres pays.
« J’ai commencé à construire mon réseau professionnel dès que j’ai participé à la première session de formation des formateurs. Cela a contribué à accélérer la réussite de ma carrière », déclare-t-il.
Bénéficiaire et partenaire
L’OPRAG est bénéficiaire et partenaire depuis le début du programme de gestion portuaire TrainForTrade.
« Le secteur portuaire est au cœur de l’économie du Gabon. Il est important de maintenir un engagement fort en faveur du renforcement des capacités des gestionnaires portuaires, afin de satisfaire et de dépasser les standards les plus élevés et la qualité du secteur », a déclaré M. Alini.
Il considère le programme comme un outil parfait pour atteindre cet objectif. « Nous nous réjouissons de poursuivre la coopération au sein du réseau de la CNUCED et avec d’autres communautés portuaires afin de redémarrer nos économies suite à la crise du COVID-19 de manière durable et inclusive », a ajouté M. Alini.
En savoir plus sur le programme portuaire: Gestion Portuaire