À l’heure d’une menace mondiale sans précédents, posée par une pandémie de coronavirus et face aux conséquences auxquelles l’ensemble des sociétés et des nations sont confrontées, le secteur maritime joue un rôle essentiel dans la riposte. Environ 80% du commerce mondial est transporté par la mer. Cela comprend des biens actuellement essentiels, tels que des équipements médicaux, mais également des aliments, les sources d’énergie, les matières premières et des biens et composants manufacturés. Ces marchandises sont essentielles pour répondre aux besoins fondamentaux des populations mais aussi pour préserver de nombreux emplois dans le secteur manufacturier, maintenir le commerce international et soutenir l’économie mondiale.
C’est la raison pour laquelle il est si important de maintenir les chaînes d’approvisionnement ouvertes et de permettre au commerce maritime de continuer. Cela nécessite que les ports du monde restent ouverts pour les escales et que le changement d’équipage soit autorisé. Cependant, en ces temps difficiles, des mesures supplémentaires devraient être adoptées pour protéger le personnel travaillant dans les communautés portuaires et, par conséquent, assurer la continuité des opérations.
En se basant sur plusieurs documents émis par les membres du Programme de Gestion Portuaire TrainForTrade de la CNUCED, les mesures suivantes ont été mises en œuvre et peuvent servir en tant que lignes directrices générales :
- Mesures d’hygiène préventive (lavage des mains) à rappeler et à appliquer en permanence
- Limitation de l’interaction physique entre le personnel à bord et le personnel à terre (l’équipage du navire doit communiquer avec le personnel à quai par radio ou par téléphone)
- Respecter les règles de distance physique de 2 mètres entre les personnes
- Augmenter l’utilisation de la documentation numérique pour limiter les contacts humains au minimum
- Fournir au personnel un équipement de protection adéquat et en nombre suffisant (masques, gants, désinfectants pour les mains, lunettes)
- Augmenter l’assainissement des surfaces en contact avec les mains
- Établir un point de contrôle dans le périmètre de la zone portuaire pour surveiller la température et les symptômes associés (dépistage automatique de la température) et équiper ce périmètre de solutions antibactériennes et désinfectants
- Mettre en place une gestion de déchets spécifiques pour les cas « suspects »
- Fumigation et désinfection de tous les terminaux et zones passagers
- Désinfecter le fret et établir des mécanismes de suivi de provenance de la marchandise
- Mettre en place un système d’information des passagers pour un suivi facile des contacts et établir une zone isolée pour les utilisateurs du port présentant les symptômes COVID-19
- Établir un protocole de débarquement des passagers/membres d’équipage nécessitant des soins médicaux immédiats en coordination avec l’autorité sanitaire nationale (1)
- Délimiter les zones de décontamination dans les bâtiments portuaires
D’après la Convention du Travail Maritime de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), tout Membre s’assure que tous les gens de mer qui travaillent sur des navires battant son pavillon sont couverts par des mesures appropriées pour la protection de leur santé et ont accès à des soins médicaux rapides et adéquats pendant la durée de leur service à bord. La Convention requiert aussi que tout Membre s’assure que les gens de mer travaillant à bord de navires qui se trouvent sur son territoire aient accès à ses installations médicales à terre s’ils requièrent des soins médicaux immédiats.